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Article écrit par Amélie Latour, Flamande de Flandre Française
Pour cet épisode, je parlerais de la Flandre telle que définit historiquement (les territoires de l'ancien comté de Flandre) et non pas de la Flandre définit actuellement en Belgique qui comprend les territoires de la Flandre historique qui se trouve en Belgique, ainsi que les autres territoires à majorité néerlandophone de la Belgique. Par conséquent, j'appellerais Flamands, les habitants du comté de Flandre et leurs descendants actuellement, quelle que soit leur langue, comme cela était le cas historiquement.
Carte montrant les différentes régions de la Flandre actuellement
La région de la Flandre était durant l'époque de la conquête des Gaules peuplée majoritairement par les Ménapiens, même si certaines parties étaient contrôlées par les Morins, les Nerviens et les Atrébates. Le territoire fut alors rattaché à ce que Jules César appela la Gaule Belgique.
La Gaule Belgique est en Orange
Ces différents opposeront une forte résistance à l'envahisseur romain, on peut citer la participation des Nerviens lors des révoltes des Éburons en 54 avant JC.
C'est durant cette période que le christianisme fut apporté dans la région.
Aux alentours des années 440, les Francs Saliens (une tribu germanique et une des tribus de la ligue des Francs) dirigés par Clodion le Chevelu réussissent à vaincre les Romains et prennent la future région de Flandre.
Carte indiquant les invasions des Francs Saliens
Représentation de Clodion le chevelu datant du 17ème siècle
Dans cette région, il formera un royaume dont héritera son descendant, Clovis 1er, roi des Francs (le roi fondateur de la France, le premier qui se fit sacrer à Reims et devint ainsi le seul Roi Catholique de son temps (cette manœuvre lui garantissait l'appui de l'église) (il devint Chrétien grâce à sa femme Sainte Clothilde qui était Chrétienne, la légende dit qu'à l'aube d'une grande bataille, n'ayant une faible de chance, lui qui était païens se mit à prier Dieu et lui dit que si Jésus que sa femme Clothilde dit être le fils du Dieu vivant lui apporte la victoire, alors il se convertira au Christianisme, finalement il gagne la bataille et se fit baptiser à Reims (qui sera le lieu où tous les Rois de France se feront sacrer à cause de cet événement), Cette légende reprend le format de Constantin, l'empereur Romain qui avait fait du Christianisme la religion d'État de l'empire))
Représentation du XV ème siècle du baptême de Clovis
Lors de son baptême, l'évêque Rémi dit alors à Clovis : Courbe humblement la tête, Sicambre, brûle ce que tu as adoré, adore ce que tu as brûlé !
Ainsi se forma le royaume de Francie où pourra naître bien tranquillement la Flandre.
La naissance de la Flandre est liée à l'histoire du premier comte de Flandre, Baudouin bras de fer et sa femme, la princesse Judith.
Tableau de Baudouin avec sa femme, Baudouin tenant ses armoiries sur son bouclier et Judith ayant les armoiries de la France (ce qui est anachronique, mais dû au fait que le tableau date du 15ème siècle)
Judith est la fille aînée du roi Charles le Chauve, roi de Francie Occidentale (la partie à l'ouest de l'empire de Charlemagne qui sera remis à Charles le Chauve après la division de l'empire lors du traité de Verdun en 843, c'est cette partie qui donnera la France telle que l'on la connaît actuellement).
Carte de la Francie Occidentale
Elle n'a que 20 ans alors qu'elle rentre en Francie après que son deuxième mari, le roi du Wessex (un ancien royaume saxon se trouvant en Grande-Bretagne) soit mort.
Carte du Wessex
Son père l'envoie alors au couvent en tant que reine (titre exceptionnel, car les femmes de roi au Wessex n'étaient pas considérées comme des reines, mais simplement la femme du roi, mais Charles, le père de Judith avait insisté pour qu'elle soit reine du Wessex). Il espère, semble-t-il qu'elle pourra se remarier et semblait préparer une nouvelle union pour sa fille, cependant elle rencontre à ce moment-là le jeune Baudouin. Les deux fuient aux alentours de Noël 861, avec l'aide du futur Louis le bègue, le frère de Judith. Judith suivait Baudouin habillé en homme pour passer inaperçu. Les deux se marient vers ce moment-là. Charles demande l'excommunication du couple, ce que les évêques acceptent. Judith et son mari fuient alors en Lotharingie (la partie centrale lors du partage de l'empire de Charlemagne) à la cour de son cousin, Lothaire II de Lorraine.
Carte de la Lotharingie
Le couple part alors plaider sa cause auprès du pape Nicolas Ier, le Grand. Le pape les aide alors et pousse Charles à accepter le mariage. Finalement, en 864 un mariage officiel a lieu à Auxerre pour le célébrer dignement. Charles donne alors au jeune couple des terres du côté de Bruges qu'il doit défendre des attaques des Vikings. Baudouin se débrouille extrêmement bien dans son travail et arrive même à agrandir son domaine, devenant alors un allié fidèle de son beau-père.
Vitrail représentant Nicolas Ier, le Grand
Chateau des Comtes de Flandre à Gand qui a été fait construire par Baudouin Bras de fer
La puissance Flamande commencera sous le règne de Baudouin II de Flandre dit le Chauve (titre qu'il tient du fait de son grand père, Charles le Chauve), le fils de Judith et de Baudouin Bras de fer.
Représentation de Baudouin II de Flandre
Il hérite du comté alors qu'il est encore mineur et il est très rapidement témoin d'une immense attaque viking qui ravage son pays. Il fait alors fortifier la région en construisant de nombreuses citadelles pour que la population puisse aller se protéger lors des attaques vikings. Baudouin s'empare également des terres ravagées pour les protéger. Il s'allie également aux anglais contre les vikings, épousant Ælfthryth, la fille du roi d'angleterre pour concrétiser cette alliance.
Représentation de Ælfthryth et de son mari avec, de manière anachronique, la bannière aux trois lions des rois d'angleterre
Cependant, ce dernier se met dans des intrigues politiques souhaitant annexer les abbayes et n'hésitant pas à user du meurtre pour essayer d'arriver à ces fins. Ces intrigues lui valurent une réputation de cruauté et lui firent perdre une partie des terres qu'il avait récupérées (la partie de l'Artois sur laquelle il avait mis la main lui est retirée par le roi de Francie directement).
De nombreux comtes et comtesses de Flandre se succèderont alors et que la Flandre va s'agrandir pour se rapprocher de sa taille, obtenant même sous Robert le frison, dit Robert Ier de Flandre, la Flandre Impériale (la partie de la Flandre qui était inféodée, au saint empire romain germanique) vers l'an 1076.
La Flandre impériale est la partie de la Flandre à Droite de la ligne rouge en pointillé
Carte du Saint empire romain germanique aux alentours de l'an mille
Finalement, la mort de Baudouin VII en 1119 sans descendance, donne l'héritage du comté à son cousin Charles Ier de Flandre dit Charles le bon, fils du roi du Danemark, Knut IV.
Portrait de Charles le bon
Charles le Bon grandit à la cour de Robert Ier de Flandre après la mort de son père, assassiné, et que lui et sa mère Adèle aient dû fuir vers la Flandre. Il part avec son oncle Robert II de Flandre lors de la première Croisade. Robert II meurt en 1111 et laisse la Flandre à Baudouin VII qui est conseiller par Charles.
Tableau représentant de manière anachronique Robert II de Flandre avec le Lion de Flandre
Baudouin VII se prend d'affection pour Charles et alors qu'il est agonisant, il reconnaît Charles le bon comme son seul et unique successeur en 1119.
Cependant, l'épouse de Robert II, Clémence de Bourgogne, s'oppose à la montée de Charles et préfère défendre son prétendant Guillaume d'Ypres, fils illégitime du frère de son mari. Charles réussit à vaincre ses ennemis et Clémence doit renoncer à une partie des biens qu'elle avait obtenus en veuvage de son mariage.
En 1123, Charles combat aux côtés du roi des Francs, Philippe le Gros, contre l'empereur Henri V du Saint empire romain germanique.
Rapidement, il obtient une excellente réputation de bonté et de piété à cause de sa vertu et de sa générosité envers les pauvres.
On raconte que lorsque l'abbé de Saint Bertin s'était présenté devant lui le jour de l'Épiphanie (le jour où les Catholiques célèbrent la venue des Rois mages, Melchior, Balthazar et Gaspard devant le Christ, il avait été guidé par un astre, il s'agit de la fête pendant laquelle on mange la galette des rois) à cause d'une plainte sur une donation d'une terre qui devait revenir à l'Abbaye. Le comte a alors fait remarquer à l'abbé qu'il devrait en ce jour sacré être à son abbaye pour célébrer la messe de l'Épiphanie et qu'un simple messager aurait suffi pour transmettre la plainte. Charles rend quand même justice en la faveur de l'abbé.
Sa réputation devient telle qu'on lui propose de devenir empereur du Saint empire romain germanique (l'empire était composé de différents petits états, en majorité des états germaniques et ces états était dirigé par des princes aussi appelées des princes-électeurs qui élisaient l'empereur) et aussi devenir roi du royaume de Jérusalem (l'état latin d'orient formé à la fin de la première croisade autour de Jérusalem). Il refuse à chaque fois, arguant qu'il préférait s'occuper du bonheur de son peuple flamand.
Position du Royaume de Jérusalem
L'hiver 1126-1127 est très rude pour les Flamands et une famine commence, car le blé est gelé. Charles met en place des lois pour empêcher que le prix du blé soit trop élevé et ordonne que l'on plante des fèves et des pois qui germent plus vite que le blé pour nourrir la population. Il fait également vendre une partie des grains des plus riches à un prix modéré à la population. Ces événements le rendent impopulaire auprès des riches. En 1127, le mercredi des Cendres (le début du Carême pour les Chrétiens, une fête qui honore le jeune du Christ lorsqu'il traversa le désert), il fut assassiné en pleine messe, lui, son conseiller et les enfants de son conseiller.
Représentation de l'assassinat de Charles le bon
Immédiatement, il sera considéré comme un martyr et un saint par le peuple Flamand. En 1883, Le Pape Léon XIII béatifiera Charles le bon (reconnaîtra que Charles le bon a pratiqué au cours de sa vie les valeurs chrétiennes de façon exemplaire), il est ainsi devenu ce que l'on appelle un Bienheureux.
Après la mort de Charles, Thierry d'Alsace en tant que petit-fils de Robert demande à avoir la Flandre, mais le Roi Louis VI préfère son protégé Guillaume de Cliton qui se rend rapidement impopulaire auprès des Flamands. Bruges, puis Gand, Lille et Saint-Omer se rebellent et reconnaissent Thierry comme le seul et unique comte de Flandre.
Thierry part alors en Flandre pour prendre son titre pendant que Louis VI part assiéger Lille, mais le Roi d'Angleterre qui soutient Thierry menace le roi de France et Louis VI se retire.
Les luttes commencent alors entre Guillaume et Thierry en la défaveur de Thierry, mais alors que Guillaume assiège la forteresse d'Alost où s'est réfugié Thierry. Le 27 juillet 1128, Guillaume trouve brusquement la mort, Thierry est alors le comte de Flandre.
En 1132, Thierry rend hommage au roi de France, reconnaissant le lien de vassalité entre la France et la Flandre. Il mate les tentatives du comte du Hainaut de prendre le contrôle de la Flandre.
En 1139, Thierry part en terre sainte et obtient des victoires, cela lui permet d'épouser Sibyle d'Anjou. Il rentre après en Flandre, mais repart rapidement en 1147 pour la deuxième croisade.
Statue de Thierry avec en fond Sibyle d'Anjou
En son absence, le comte de Hainaut envahit la Flandre, la comtesse Sibyle en couche fait ravager le Hainaut. L'évéque de Reims permet alors de trouver une trêve entre le Hainaut et la Flandre. Finalement, de retour, Thierry gagne la bataille de Bouchain contre le comte de Hainaut malgré la présence de nombreux alliés du côté de Hainaut. Les comtes s'entrevoient dans le but d'obtenir la paix. La fille de Thierry Marguerite est donnée en mariage au fils du comte de Hainaut.
En 1178, apparaît pour la première fois le drapeau flamand tel qu'on le connaît actuellement, le drapeau jaune avec le lion dessus appelé le Lion de Flandre.
Drapeau de la Flandre
Il aurait été récupéré par le comte de Flandre, Philippe d'Alsace, qui aurait été attaqué après un voyage en terre sainte par le roi d'Albanie Nobilion qui utilisait ce drapeau. Il le vainquit et utilisa ce drapeau pour lui.
Statue représentant Philippe d'Alsace à la cathédrale de Bruges
Extrait d'un livre du XIV ème siècle représentant les armoiries de la Flandre avec le Lion de Flandre
Cette période voit également l'avènement de l'industrie textile flamande. Les textiles et les tapisseries flamands sont alors vendus dans toute l'Europe jusqu'à Novgorod ( en actuel Russie) en passant par le comté de Champagne. Le comté s'enrichit alors grâce à cela et les différentes villes du comté deviennent rapidement extrêmement riches et remplies de marchands. Les cinq grands marchés de Flandre sont alors Bruges, Lille, Ypres, Thourout et Messines.
Après sa mort, Philippe d'Alsace désigne le fils de Marguerite, la fille de Thierry d'Alsace marié au fils du comte de Hainaut, comme son successeur, Baudouin. Il devient alors comte de Flandre et de son père, il hérite du Hainaut.
Tapisserie Flamande du 16ème siècle qui avait été commandé par Sigismund II roi de Pologne
Représentation de Baudouin dit Baudouin de Constantinople
Baudouin souhaite garder une certaine neutralité dans le conflit entre la France et l'Angleterre, cependant le roi de France Philippe Auguste (il est d'ailleurs le premier roi à avoir changé le nom de son royaume, du royaume des francs au royaume de France) souhaite avoir son appui et le pousse à ce qu'il donne des garanties de son lien avec la France disant qu'il l'aiderait contre tous excepté l'empereur germanique et l'évêque de Liège. Il renonce également au comte de Boulogne. Mais taxé de faiblesse, de retour en Flandre, Richard Cœur de Lion roi d'angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine, comte d'Anjou, de Poitier et du Maine le pousse à la guerre entre la Flandre et l'Angleterre, la Normandie contre la France à cause d'ancienne terre qui avait appartenu à la Flandre. La guerre a lieu entre les deux camps, se terminant en 1200 par le traité de Péronne où la Flandre récupère de nombreux territoires, dont la ville de Douai par exemple, contre la fin de l'alliance avec l'angleterre. Cet événement apporte au comte une grande renommée.
Le 23 février 1200, poussée par les Champenois, Baudouin et sa femme Marie de Champagne partent en Croisade.
La Croisade fut alors détournée par les Vénitiens dont les marchands avaient été capturées et vendus aux turcs par les Byzantins, passant de la libération de la terre sainte à l'attaque et la prise de Constantinople en 1204.
Représentation du sac de Constantinople
Cette croisade formera l'empire latin de Constantinople et Baudouin devient ainsi Baudouin Ier empereur de Constantinople.
Carte avec l'Empire Latin de Constantinople
Représentation du couronnement de Baudouin
Baudouin meurt une année après son couronnement en territoire bulgare.
Sa fille aînée, Jeanne de Flandre aussi nommée Jeanne de Constantinople qu'il avait laissée en Flandre, hérite alors de la Flandre et du Hainaut.
Représentation de Jeanne de Flandre
Jeanne et sa sœur cadette Marguerite seront élévée en premier lieu par leur oncle paternel Philippe Ier puis par le roi de France, Philippe Auguste à partir de 1208.
le 12 janvier 1212, Jeanne épouse le neveu de la femme de Philippe d'Alsace, Ferdinand du Portugal. Ferdinand devient ainsi Ferdinant de Flandre.
Lors de leur voyage en Flandre, le couple en profite pour reprendre les anciennes alliances du père de Jeanne avec l'Angleterre ainsi que l'empereur germanique.
Philippe Auguste réagit à cela en incendiant Lille. À Damme (une petite ville de Flandre), la flotte française est vaincu par celle des anglais.
Et à la grande bataille de Bouvines, l'armée française gagne et capture Ferdinand qui restera prisonnier pendant douze ans. Pendant cette période, Jeanne dirige seule la Flandre et le Hainaut.
Carte de la Flandre sous le règne de Jeanne de Flandre
Craignant une nouvelle attaque française, Jeanne se soumet au roi de France.
Jeanne a après affaire à un ermite utilisant le fait que le sort de son père restait inconnue (on n'a jamais retrouvé le corps de Baudouin) pour se faire passer pour lui et réclamer le Hainaut et la Flandre. Jeanne finit rapidement coincé à Mons dans le Hainaut, seul territoire qui lui est toujours fidèle.
Contre l'argent nécessaire à la guerre, le roi de France accepte de l'aider à reprendre ce qui est à elle.
Louis VIII envoie alors sa tante rendre visite à l'ermite pour voir s'il est réellement Baudouin. Elle revient en disant que c'est un imposteur, en effet, il se souvient mal de sa nuit de noce ainsi que du jour où il a été chevalier. De plus, des évêques d'Orléans et de Beauvais le reconnaissent comme un jongleur. Louis VIII lui donne 3 jours pour quitter la Flandre et le Hainaut.
Finalement, les armées françaises libèrent la Flandre et le Hainaut. L'ermite est capturé et remis à Jeanne. Elle le fait pendre aux portes de Lille. Elle fait aussi payer les villes qui se sont rebellées contre son autorité de lourdes amendes et rembourse le roi de France de ces frais en une année (alors que le traité avec le roi stipulait qu'elle devait le rendre en 20 années), elle peut aussi payer la rançon pour libérer son mari Ferdinand.
Après la mort de son mari, elle épouse en secondes noces Thomas de Savoie.
Durant son règne, Jeanne a poussé au développement des cités Flamandes. Elle permet également la construction des premières abbayes féminines du pays de Flandre. Elle permet également l'épanouissement d'ordres religieux en Flandre comme l'ordre des hospitaliers et soutient la création d'hospice.
Dans les années 1280, le roi de France Philippe le Bel s'ingère de plus en plus dans les affaires du comté. La Flandre devient de plus en plus une simple région de la France. Cependant, le comte Gui de Dampierre souhaite nouer des liens avec l'Angleterre pour obtenir des alliances et protéger son comté. Philippes le Bel, après avoir appris cela, fait capturer Gui et deux de ses fils et occupe la Flandre. Immédiatement, le peuple flamand se rebelle et à la bataille des éperons d'or le 11 juillet 1302 à Courtrai, les armées flamandes (qui s'appelaient les hommes de la griffe du lion) surtout composées de personnes du bas peuple arrivent à vaincre la cavalerie française.
Tableau représentant la bataille des éperons dorés
Tableau représentant les Flamands après la victoire de Courtrai
Dessin de Guillaume de Juliers vainqueur de la bataille des éperons dorés rentrant dans Bruges
Les Flamands perdent finalement à la bataille de Mons en Pévèle et Philippe le Bel prend alors Lille, Douai, Béthune, Courtrai et Cassel. À la mort de Gui en 1305, son fils Robert prit le pouvoir et négocia une paix avec Philippe le Bel. Cette paix permettait que soit rendu à la Flandre les territoires pris par le roi en échange d'une rançon d'une rente de 20000 livres et que soit payé 400000 livres dans le délai de quatre années.
Robert III de Flandre
Cependant, malgré cela, le roi cherchait de plus en plus à annexer la région que l'on appelle la Flandre romane et Robert signa de nouveau des traités signant l'abandon des terres flamandes comme la région de Lille.
Juste avant la guerre de cent ans, les anglais pour mieux contrôler la Flandre lui menace de blocus et de concurrence sur ces vêtements si la Flandre ne rejoint pas son camp.
Gantois et plusieurs villes flamandes se rebellent et chassent le petit-fils de Robert, Louis de Nevers de son poste de comte et font lever l'embargo mis par les anglais.
Le comté est alors dirigé par Jacques de Artevelde, un bourgeois de Gand.
Statue de Jacques de Artevelde
Cependant, sa politique, très favorable aux anglais, le rend de plus en plus impopulaire et les tisserands l'assassinent.
Les comtes de Flandre sont alors rétablis avec l'avénement de Louis II de Flandre.
Dessin de Louis II
Comte très habile, il récupère la Flandre Romane et il arrive à négocier habilement, évitant les pièges des anglais et en gardant des relations commerciales avec eux.
Il arrive même à mettre fin à la tradition de l'hommage au roi de France.
Finalement, une nouvelle révolte a lieu à Gand contre le comte Louis. Cette dernière ne sera finalement écrasée que grâce au Roi de France Philippe de Valois en 1384, année de la mort de Louis II de Flandre.
Finalement, le comté revient à sa fille Marguerite III de Flandre qui avait épousé Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Cet événement marque l'entrée de la Flandre dans les états Bourguignons.
Carte des états Bourguignons
La Flandre forme alors la partie la plus riche et la plus peuplée du nord des états Bourguignons. Les ducs bourguignons font alors installer de nombreuses politiques pour éviter de froisser les Flamands et les habitants des autres régions tout en installant une administration. Si Philippe le Hardi et Jean sans peur ne s'occupent que peu de la Flandre et n'y font que peu, ce n'est pas le cas des ducs Philippe le bon et Charles le téméraire qui résident régulièrement en Flandre et obtiennent une bonne image des Flamands.
Représentation de Philippe le bon
Philippe le bon représenté en tant que comte de Flandre
Palais Rihour à Lille construit par Philippe le Bon
Il existe encore quelques chansons à Lille en l'honneur de Philippe le bon.
Représentation de Charles le téméraire
La mort de Charles le téméraire après la bataille de Nancy pousse la France à agir pour récupérer ces possessions. La Flandre reste épargnée, mais pas sa voisine le Hainaut. Finalement, la Flandre au grès des successions revient à la famille de Hasbourg et à l'empereur Charles Quint.
Portrait de Charles Quint
Carte des territoires contrôlaient par Charles Quint en 1547
Charles Quint par des batailles détache entièrement la Flandre de l'autorité Française au traité.
Finalement la Flandre est rattachée uniquement à la couronne Espagnols avec les autres territoires de ce que l'on appelle les Pays bas espagnols.
Carte des Pays bas Espagnols
En 1581, les provinces unies prennent leur indépendance des Pays-Bas espagnols, prenant la Flandre-Zélande pour limiter la concurrence du port d'Anvers.
Carte de la Flandre zélande dans les pays bas
Drapeau de la Flandre zélande
Finalement, en 1714, lors de la guerre de succession d'Espagne, Louis XIV récupére ce que l'on appelle la Flandre française.
Carte de la Flandre française
Les Pays bas Espagnols restants et le reste de la Flandre reviennent alors à la maison d'Autriche.
Carte des Pays bas autrichiens
Durant la révolution, la République française prend toute la Flandre et la subdivise en départements.
Carte des départements du nord lors de la première République française (La Flandre est formée par la région de Lys, l'Escaut et la partie ouest de la région du Nord)
Après la défaite de Napoléon en 1815 à waterloo, les Pays bas autrichiens sont données au royaume uni des pays bas.
Carte du royaume uni des pays bas
En 1830 à 1831, la région que l'on appelle la Belgique à majorité Catholique souhaite se séparer du nord majoritairement protestant et obtient son indépendance.
Je termine ici l'histoire de la Flandre, car l'histoire récente de la Flandre est moins intéressante et n'aide pas à comprendre mieux l'identitée Flamande historique, je trouve.
Je conclurai en disant à ma terre de Flandre qui m'a bercé durant une grande partie de mon enfance, à cette terre qui m'émeut toujours et me rend nostalgique quand je la revois, à toi ma Flandre où vivent encore mes chers grand-parents maternels que je salue très fort, je t'aime ma Flandre, tu es si belle !
Merci Maman de m'avoir permis de naître Flamande !
J'espère que cet épisode vous aura plu !